Un nid de mensonges, Elisabeth GEORGES
Conseillé aux amateurs de gros pavés
Quatrième de couverture: Guy Brouard, richissime notable de l’île de Guernesey, est retrouvé mort sur la plage, une pierre polie enfoncée dans la gorge ! Dernière personne aperçue aux côtés de la victime, China River, jeune américaine de passage, qui présente pour la police locale, toutes les caractéristiques de la coupable idéale. Ce qui n’est pas de l’avis de son amie d’enfance, la sémillante Deborah qui, accompagnée de son époux, l’expert judiciaire Simon Saint James, va tout mettre en œuvre pour l’innocenter. Au risque de se brûler les ailes. Car le défunt sexagénaire n’avait absolument rien d’un bon Samaritain : séducteur compulsif et drôle d’entrepreneur, il venait juste de modifier son testament, lésant son propre clan, au profit d’un petit garçon et d’une séduisante adolescente…
C’est le premier livre que j’ai lu d’Elisabeth Georges, et je dois dire que j’ai été agréablement surprise, au vu des critiques qui déploraient notamment que sur ce livre, notre auteur ne sait se positionner entre le polar et une étude psychologique. J'ai tout d'abord été séduite par l’atmosphère un peu surannée qui se dégage de ce bouquin, un léger côté d'Agatha Christie (bon, léger, d'accord!). L’auteur s’attache à tout décrire en détail, l’île de Guernesey , tout comme la psychologie de ses personnages, ce qui explique les 800 pages et qui peut en rebuter certains. Mais chez moi, le charme a opéré : Ce n’est pas un polar classique, bouclé en 300 pages et obéissant à un schéma par trop commun, mais un livre qui paraît abouti et réfléchi, très loin du manichéisme ambiant chez certains auteurs. Certes quelques longueurs sont à déplorer, mais elles s’oublient bien vite.
Ensuite l’intrigue m'a conquise, rondement ficelée, pleine de rebondissement et qui nous mène en bateau jusqu’à la dernière page sans qu’on puisse deviner quoi que ce soit.
Premières Phrases:
14h45
MONTECITO
CALIFORNIE
MAis ce n'est pas le genre de remarque à faire à une client. Encore moins à un client architecte et égocentrique, persuadé que sa réputation exige que soit saisie par l'objectif une immense propriété s'étendant sur quelques 5000 mètres carrés de colline.